La lecture de Philippe Herreweghe du chef d’œuvre de Brahms est idéale avec ses nuances et ses tempos quasi parfaits ; quant à l’orchestre il suit son chef avec une précision millimétrée. Cette symphonie d’une durée de 35 minutes trouve là des interprètes brillants et Brahms lui même n’aurait certainement pas renié une telle lecture.
Hélène Biard / tournée Schumann et Brahms
La onzième édition du Chœur et Orchestre des Jeunes, a reçu un accueil enthousiaste de la part d’un public venu nombreux. Et il ne s’y est pas trompé, ce public, en réservant une ovation debout à l’ensemble des artistes présents sur le vaste plateau de l’auditorium qui ont d’ailleurs concédé trois bis pour notre plus grand plaisir.
Hélène Biard / Choeur et Orchestre des Jeunes #11
A la baguette, Louis Langrée, attentif aussi bien aux danseurs qu’aux chanteurs, accompagne amoureusement un Orchestre des Champs- Élysées chatoyant le long d’une soirée réjouissante aux visages multiples... telle que peut revêtir la figure de l’amour.
Alain Attyasse / A l’occasion de Pulcinella d’Igor Stravinsky et L’Heure espagnole de Maurice Ravel à l’Opéra-Comique
L’Orchestre des Champs Elysées s’épanouit vraiment dans cette Heure Espagnole avec une riche palette de couleurs. Louis Langrée tellement à son aise dans l’univers ravélien, dirige cette partition si complexe avec une réelle passion.
Marcel Quilleverel / A l’occasion de Pulcinella d’Igor Stravinsky et L’Heure espagnole de Maurice Ravel à l’Opéra-Comique
Sous la direction de Philippe Herreweghe, la symphonie de Schubert fait la part belle aux instruments à vent et aux cuivres : leur expressivité et la ligne mélodique, tenues sans être trop accentuées, font ressortir la douce mélancolie de l’œuvre. Avec de surcroît un motif mélodique tout en tension et rendu délicatement par les violons. Partition étrange et dont la sérénité du début est progressivement obscurcie par de brefs éclats de doute et de pensées sombres qui disparaissent aussitôt ; le chef d’orchestre belge parvient à en extraire toute la délicatesse, et privilégie l’atmosphère mélancolique qui la caractérise.
La collaboration avec Herreweghe, qui dure depuis des décennies, s’entend à chaque mesure. L’orchestre et le chœur, 32 chanteurs seulement, le suivent comme un aveugle. Ils réagissent aux moindres mouvements de la main, donnent plus de son, se retirent immédiatement lorsqu’il les freine en faisant un signe de tête. Avec des mouvements infimes mais clairs, il dirige l’ensemble, rend possible là où d’autres exigent, donne de la liberté là où d’autres chefs d’orchestre cherchent à imposer leur volonté.
Claudia Böckel / traduit de l'allemand
Concert à Regensburg / tournée Mozart
L’arrangement orchestral, avec les contrebasses situées derrière les cuivres et les bois, avec les violoncelles et les altos dans la partie centrale de la scène et les violons des deux côtés du maestro, a contribué à la clarté sonore du fugato. Herreweghe connaît parfaitement le son du Palau, une salle qui s’est également toujours révélée idéale pour des formations avec des caractéristiques et des effectifs tels que ceux proposés par l’Orchestre des Champs-Élysées.
Lluís Trullén / traduit de l'espagnol
Concert à Barcelone / tournée Mozart Beethoven
Le maestro a choisi la partition originale de l’œuvre dans sa version opéra-comique, avec les dialogues parlés [...] et une orchestration allégée sur instruments d’époque, idéalement adaptée aux dimensions de la salle. Sa battue nerveuse et incisive, le parti pris de tempos enlevés [...] sont un régal, que prolonge sur le plateau le chœur Accentus, en très grande forme.
Marie-Aude Roux
Carmen à l'Opéra-Comique
Durant toute la durée du spectacle, la merveilleuse partition de Georges Bizet sera [...] servie par un chef aussi raffiné que généreux et un orchestre aux mille diaprures, à la texture joyeuse, jamais acide ni épais.
Philippe Venturini
Carmen à l'Opéra-Comique
Garant d’une aventure de trente ans qui n’a perdu ni en inspiration, ni en spontanéité, Philippe Herreweghe guide ses troupes sans les conduire, indique les priorités (ici une articulation, là un motif, ailleurs un équilibre) et fait confiance à celles et ceux qui n’ont jamais cessé de l’accompagner.
Das Lied von der Erde de G. Mahler au Théâtre des Champs-Élysées à Paris (tournée des 30 ans)
Tour à tour dramatiques et allègres, les mélodies d'Ambroise Thomas avaient enchanté le public du second Empire. Leur charme continue d'opérer plus d'un siècle et demi après, grâce à l'interprétation ardente des musiciens de l'orchestre des Champs-Élysées, emmenés par Louis Langrée.
Hamlet à l'Opéra Comique (Paris)
Extrêmement attentifs aux plans sonores et à la précision des rythmes, dont on perçoit chaque contour, Herreweghe et son superbe Orchestre des Champs-Élysées livrent une ouverture solidement campée sur ses fondations, au-dessus desquelles le discours évolue selon un rebond subtilement dosé.
Dvorak et Schumann à la Seine Musicale à Boulogne
Un Orchestre des Champs-Élysées épatant, aux couleurs tantôt diaphanes, tantôt plus dramatiques, aussi à l’aise dans le lyrisme du début du troisième acte (quelles cordes chatoyantes!) que dans les premières mesures sombres et nerveuses du IV
Par Stéphane Lelièvre
À l'occasion de la première représentation de Fortunio à l'Opéra Comique
Entre la ferveur admirative et la légèreté narrative, Philippe Herreweghe agit en équilibriste. Il applique dans cette oeuvre du répertoire classique les mêmes exigences de style et de couleurs (sur instruments d’époque) que dans la musique plus ancienne, rendant le discours limpide et extrêmement varié.
À l’occasion de La Création dirigée par Philippe Herreweghe au Théâtre des Champs-Élysées
Aux nuances dramatiques et scéniques des chanteurs […] répond la finesse de l’orchestre sur instruments anciens, l’Orchestre des Champs Élysées fondé par Philippe Herreweghe : de la légèreté digne de l’opérette façon Paris, et du wagnérisme dans les résonances plus ambivalentes des sentiments de Jacqueline pour Fortunio et vice versa... De sorte qu’on ne saurait écouter meilleur Messager
Par Hugo Papbst,
À l'occasion de la première représentation de Fortunio à l'Opéra Comique
Le son de cet ensemble est déjà bien connu pour sa qualité en termes de couleurs et de textures. Tout au long de l’ouvrage, on peut entendre un engagement de tous les instants, des solistes incroyables de beautés et une cohésion formidable, sachant aussi bien nous offrir un délicat badinage qu’un tutti particulièrement dramatique ! Le tapis musical se déploie avec générosité
À propos de la production de Fortunio à l'Opéra Comique à Paris
Louis Langrée […] mène l’Orchestre des Champs-Élysées au sommet de la subtilité. Sur un tissu sonore sublime comme du velours, des motifs et des mélodies émergent, afin de magnifier les lignes vocales tout en souplesse, mais aussi pour mettre en relief la narration musicale en continue
Par Victoria Okada
À propos de la production de Fortunio à l'Opéra Comique
Dans la fosse […] l’Orchestre des Champs Élysées se surpasse. De sa direction précise et attentive, Louis Langrée obtient le meilleur de ses musiciens, à qui il insuffle toute la tendresse que lui inspire cette oeuvre
Par Jean-Marc Piriou
À l'occasion de la première représentation de Fortunio dirigé à l'Opéra Comique
Philippe Herreweghe, le Collegium Vocale de Gand et les vents de l'Orchestre des Champs-Elysées subjuguent par leur approche, d'une conception entièrement renouvelée, de la trop rare Messe n° 2 pour chœur à huit parties et instruments à vent de Bruckner. Lecture à la splendeur décantée, presque aride mais respirant large et ne laissant rien ignorer de ce pur chef-d'œuvre [...] [il trouvent] dans la Symphonie n° 8 de Dvorak, inédite dans leur répertoire, une pulsation inaltérable et de somptueuses inflexions.
Par Patrick Szersnovicz, à l'occasion du concert de clôture du Festival de Saintes
Dans la fosse, Louis Langrée renouvelle la réussite de son Comte Ory dans la même salle il y a un an, attentif à la souplesse lyrique et aux couleurs spécifiques d'une musique riche en recherches instrumentales inédites: on n'oubliera pas les solos de trombone (Fabrice Millischer, grandiose) et surtout de saxophone, nouveauté absolue en 1868 (Sylvain Malézieux, prenant).
Par Christian Merlin, à propos de la production de Hamlet à l'Opéra Comique
Face à une salle comble (et comblée), Philippe Herreweghe offre au Théâtre des Champs-Elysées une interprétation juste et poignante du Requiem de Mozart accompagné de l’orchestre des lieux, du Collegium Vocale Gent et de quatre solistes prestigieux : Emöke Barath, Eva Zaicik, Maximilian Schmitt et Florian Boesch.
Olyrix, le 20/10/2018 Par Nicolas Mathieu
A la tête d’un Orchestre des Champs-Élysées avec lequel il vient de renouveler son partenariat lyrique et symphonique, Louis Langrée refuse toute esbroufe. Sa direction n’est pas de celles qui donnent le mal de mer avec des accélérations inappropriées sous prétexte de crescendo. La rigueur rythmique avec laquelle le chef conduit l'ensemble d'instruments historiques a pour résultat un chœur (Les éléments) et des ensembles sans bavure.
Christophe Rizoud
A l’occasion de la Première du Comte Ory dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique à Paris
On avait, il y a quelques années, énormément apprécié l’Orchestre des Champs-Élysées dans un Tancrède de Rossini alors dirigé par René Jacobs. L’ensemble sur instruments anciens réitère l’exploit ce soir, avec une dynamique et des colorations superbes : quels instruments à vent, quelle virtuosité des cordes ! L’orchestre est emmené par un Louis Langrée très inspiré, qui a su conduire une exécution musicale d’ensemble absolument irréprochable tout en ménageant ses effets (accélérations, variations de nuances).
A l’occasion de la Première du Comte Ory dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique à Paris
La battue de Louis Langrée, à la tête de l’Orchestre des Champs-Élysées, est claire et précise. Les premières notes de l’ouverture sont martiales et tranchent avec le passage suivant, empreint d’une vitalité festive. La musique sautillante et frétillante conduit certains spectateurs à se trémousser en cadence. Les ensembles sont parfaitement réglés, y compris le final de l’acte I, pourtant redoutable musicalement (avec son passage a cappella) et rythmiquement. Les violons sont caressés par des archets légers, qui accentuent parfois une note d’un coup sec. Le chœur Les Éléments, [...] offre un son très homogène.
Damien Dutilleul
A l’occasion de la Première du Comte Ory dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique à Paris
Le Collegium Vocale Gent et l’Orchestre des Champs-Élysées chantent et jouent une fois de plus dans une ligue d’excellence qui ne semble pas leur connaître beaucoup d’égaux. […] le violoncelle confère son lustre au quatuor du Benedictus, qui possède un superbe équilibre, ne semblant coûter aucun effort aux solistes. Cor, flûte, hautbois ou contrebasses font de l’Agnus Dei un superbe sacrifice. Peut-on faire mieux en restitution historique d’un répertoire […] ?
Beate Langenbruch
A l’occasion du concert du Beethoven dirigé par Philippe Herreweghe au TAP de Poitiers
Rien ne saurait rivaliser avec l’équilibre sonore et le relief détaillé des timbres que procure l’alliage des instruments d’époque (grande spécialité de l’Orchestre des Champs Elysées) associés à une voix soliste. Qu’il s’agisse des Mörike-lieder de Wolf ou des Lieder eines Fahrenden Gesellen, toutes les nuances et les accents dynamiques qui s’offrent aux interprètes, permettent une immersion dans un festival de couleurs et d’évocations, fertile. […] Et l’orchestration de Brahms, cuivrée et onctueuse, – certainement idéalement articulée par le geste analytique de Philippe Herreweghe -, ne laisse pas indifférent.
A l’occasion du concert du Brahms/Mahler/Wolf dirigé par Philippe Herreweghe au TAP de Poitiers
25 ans que l’Orchestre des Champs-Elysées défend les vertus sonores, esthétiques, pédagogiques des instruments anciens: les apports en sont multiples dans la précision et la caractérisation des timbres plutôt que le volume ; dans l’acuité renforcée du geste expressif […] l’auditeur et l’instrumentiste gagnent une intensité poétique décuplée. […] De ce point de vue, 25 ans après sa création, l’OCE porté par la direction affûtée, précise de son chef fondateur, Philippe Herreweghe, affirme une santé régénératrice absolument captivante, dépoussiérant des œuvres que l’on pensait connaître.
Alban Deags
A propos du disque Phi Brahms #4
Cette magnifique énergie poétique se retrouve tout au long de la Symphonie « Eroica ». Les coudes pliés, les avant-bras à hauteur de sa tête, Philippe Herreweghe conduit son orchestre par de petits mouvements saccadés d’une diabolique précision. La cohésion de l’ensemble est absolument remarquable et là, encore, la musique est racontée plus que jouée. Ainsi, dans la fameuse marche funèbre, Herreweghe ne succombe pas au pathos souvent lancé par les chefs des grands ensembles symphoniques. « Sa » marche est solennelle, empreinte d’une grandeur imposante. Un choix certainement plus judicieux que la lente tristesse d’une marche funèbre, n'en déplaise à la note de Beethoven sur ses esquisses. Quand le regard s’échappe vers les membres de l’orchestre, on y voit la fascinante Ageet Zweistra dont l’implication physique autant que musicale laisse l’impression qu’elle joue la symphonie à elle toute seule.
Jacques Schmitt
A l’occasion du concert « Beethoven Projekt #1 » au Victoria Hall de Genève
Quel plaisir d’entendre les brillances racées de cors et trompettes naturels, des bassons aux couleurs chasseresses, magnifiques de justesse et de phrasé et en général un Orchestre des Champs-Elysées offrant une très belle cohésion de son et un discours limpide : on aura entendu les oiseaux chanter dans les belles guirlandes de la flûte solo, le cor lancer l’appel de la chasse, les violons offrir un dialogue raffiné avec la soliste : grand bonheur sur ce Beethoven.
Thomas Muller
A l’occasion du concert « Beethoven Projekt #1 » au Victoria Hall de Genève
Il y a d’abord le geste. Herreweghe capture le son. Poings fermés, il en fait vibrer l’électricité. Le corps, lui, suit les mouvements et les insuffle. Ensuite il y a le son. Travaillés depuis près d’un quart de siècle sur instruments d’époque, la couleur ambrée des «Champs Elysées», son élan, sa finesse et sa force puisent aux sources des matériaux nobles et originels. Boyau pour les cordes, bois pour la petite harmonie, cors naturels et autres spécificités instrumentales sur un jeu sans vibrato et franchement timbré: tout irise en douceur et en profondeur la palette musicale. Et ouvre sans limites le spectre des teintes.
Sylvie Bonier "Beethoven, l'ivresse du temps"
A l’occasion du concert « Beethoven Projekt #1 » au Victoria Hall de Genève
On ne la pas entendue mieux dirigée depuis Ansermet, fluide et mystérieuse, tenue et lyrique, un sorte de quadrature du cercle à laquelle même Gardiner n’était pas parvenu. L’Orchestre des Champs-Elysées lui offrait toujours couleurs et légèreté.
À l’occasion du concert de Pélléas et Mélisande dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique
Dans "Un Break à Mozart," Kader Attou révèle le côté doux du hip-hop. Dans un premier temps, la distribution, entièrement masculine, se tient immobile : caressant l'air avec leurs mains, ils construisent progressivement, avec élan, jusqu'à ce que les ondulations deviennent des ondulations du corps entier. En accord avec la musique - une sélection d’œuvres de Mozart - la chorégraphie est plus fluide qu’abrasive.
Gia Courglas
À l’occasion du spectacle « Break à Mozart » avec le CCN La Rochelle au Central Park de New-York
D’ailleurs, le public, d’abord ébahi, « marche » au quart de tour. A la fin de chaque séquence, une salve d’applaudissements frénétique éclate à la seconde même où les dernières notes se perdent dans la rotonde. Quant à la standing ovation au moment des saluts, n’en parlons pas.
Claude Hudelot
À l’occasion du spectacle « Break à Mozart » avec le CCN La Rochelle à La Chapelle Fromentin de La Rochelle
Recueillie et lumineuse, c’est exactement ce que fut l’interprétation de Philippe Herreweghe à la tête de l’orchestre des Champs-Elysées et du Collegium Vocale de Gand. Deux ans après l’enregistrement de l’œuvre, le chef garde une lecture très intériorisée, accentuant les contrastes dans les sanglots, mais gagnant en spontanéité dans les chœurs plus éclatants.
À l’occasion du concert de « Stabat Mater » de Dvorak au Théâtre des Champs Elysées
On ne la pas entendue mieux dirigée depuis Ansermet, fluide et mystérieuse, tenue et lyrique, un sorte de quadrature du cercle à laquelle même Gardiner n’était pas parvenu. L’Orchestre des Champs-Elysées lui offrait toujours couleurs et légèreté.
À l’occasion du concert de Pélléas et Mélisande dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique
[…] protagoniste de cette affiche luxueuse, l’Orchestre des Champs Elysées, dont les instruments anciens sonnent avec une singulière perfection et une beauté de timbres inouïes, très loin de certains maniérismes exsangues coutumiers des ensembles baroques […] le tout mené d’une main experte et inspirée par le chef Philippe Herreweghe […]
Un des points forts à ne pas manquer dans l'édition anniversaire du Festival Klara était l'approche inégalée de Philippe Herreweghe du chef-d'œuvre « La Création ». Le Collegium Vocale Gent et l’Orchestre des Champs-Elysées, en plus de trois solistes internationaux, sont la garantie d'une interprétation haut de gamme de cette œuvre de Haydn.
À l’occasion du concert de La Création à Bruxelles
[…] protagoniste de cette affiche luxueuse, l’Orchestre des Champs Elysées, dont les instruments anciens sonnent avec une singulière perfection et une beauté de timbres inouïes, très loin de certains maniérismes exsangues coutumiers des ensembles baroques […] le tout mené d’une main experte et inspirée par le chef Philippe Herreweghe […]
Attilio Piovano
À l’occasion du concert de La Création à Turin
De quel meilleur concert d’ouverture pouvait-on rêver pour cette nouvelle édition du Festival de Bologne – qui cette année propose un programme flamboyant et des invités illustres – que l'affiche de cette Création avec Philippe Herreweghe à la tête de l'Orchestre des Champs-Élysées, le Collegium Vocale Gent, les solistes Christina Landshamer (soprano), Maximilian Schmitt (ténor) et Rudolf Rosen (baryton). Après une dédicace sentie à Claudio Abbado de la part du Maestro lui-même au nom de tous les musiciens […] nous avons pour une fois entendu un orchestre sur instruments d'époque en mesure de proposer la qualité et la précision d'un orchestre symphonique moderne avec un immense plaisir. […] Dans la lumineuse clarté imposée par Philippe Herreweghe, le son du chœur est à la fois angélique, irisé et immatériel, sans jamais perdre de sa qualité ni sombrer dans une quelconque pâleur. […]
Cette reprise à l'Opéra-Comique de la production de Pelléas et Mélisande, de Debussy, dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig montée en juin 2010, apporte un élément nouveau et essentiel : la direction de Louis Langrée à la tête de l'Orchestre des Champs-Elysées (fondé et dirigé par Philippe Herreweghe). Honneur donc à Louis (Langrée) le Grand, qui fait si bien sonner la musique ! (…)Il est ici dans une partition dont il possède l'ADN. Le ferment de sa direction fait lever la pâte d'une musique aussi pulpeuse, lyrique et sensuelle que svelte, névrotique ou raffinée. Dès l'introduction, qui semble l'éveil mystérieux d'un orphéon, et jusqu'aux puissantes envolées évocatoires de la mer avec ses lames de fond et ses houles déferlantes, Louis Langrée est le sorcier magnifique d'un mystère qui dépasse la musique des hommes et transcende les miasmes mortifère du livret de Maeterlink.
À l’occasion du concert de Pélléas et Mélisande dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique
Aujourd’hui, la baguette est tenue par l’excellent chef français Louis Langrée (…) Il dirige ici l’Orchestre des Champs-Elysées, formation créée en 1991 pour jouer sur instruments d’époque dans la salle de l’avenue Montaigne, soutenue actuellement par la région Poitou-Charentes (…) Excellente prestation debussyste.
À l’occasion du concert de Pélléas et Mélisande dirigé par Louis Langrée à l’Opéra Comique