G. ROSSINI Le Comte Ory
Philippe Talbot - Le Comte Ory
Julie Fuchs - La Comtesse Adèle
Gaëlle Arquez - Isolier
Jean-Sébastien Bou - Raimbaud
Patrick Bolleire - Le Gouverneur
Ève-Maud Hubeaux - Dame Ragonde
Jodie Devos - Alice, une paysanne
Choeur Les Éléments
Louis Langrée, direction musicale
Denis Podalydès, mise en scène
Erif Ruf, décors
Christian Lacroix, costumes
Stéphanie Daniel, lumières
Nouvelle production : Opéra Comique
Coproduction : Opéra Royal de Wallonie, Opéra Royal - Château de Versailles Spectacles
Lorsque le magazine Diapason demandait en 2015 à Jérôme Deschamps, au terme de huit ans passés à la tête de l’Opéra Comique, quelles avaient été ses meilleurs souvenirs, il citait parmi quelques autres le Pelléas de Debussy dirigé par Louis Langrée à la tête de l’Orchestre des Champs-Elysées, « avec cette impression éblouissante que l’œuvre renaissait chaque soir ». Un peu plus de trois ans après ce Pelléas mémorable, l’Orchestre des Champs-Elysées a l’immense plaisir de retrouver à la fois les ors d’un Opéra Comique flambant neuf et celui qui l’emmène à chaque nouvelle collaboration vers de nouveaux horizons : Louis Langrée.
Il embarque cette fois l’orchestre dans le tourbillon bouffe du Comte Ory, une savoureuse histoire de dupe composée par un Rossini au sommet de son art, celle d’une femme sans défense se languissant dans son château, au temps des croisades, proie d’un comte dépravé et d’un page amoureux. Chacun entreprend d’approcher la belle recluse, Ory en se travestissant, Isolier en dévoilant son âme : lequel des deux mènera le jeu ?
En 1828, Rossini était une vedette européenne, plébiscitée par le public comme par les étoiles du chant. Cette intrigue bouffe lui permit de sauver de l'oubli, par un recyclage virtuose, sa partition de circonstance du Voyage à Reims. Berlioz et Liszt ont dit leur admiration pour Le Comte Ory : une telle combinaison de poésie troubadour, de variété musicale et d’ironie truculente bousculait les conventions et les genres établis pour magnifier le génie comique français.
Cette nouvelle aventure rossinienne n’est pas à proprement parler une première pour l’Orchestre des Champs-Elysées qui avait déjà connu un grand succès avec Tancredi en 2008, au Theater an der Wien, sous la direction de René Jacobs. Nul doute que ce Comte Ory, mis en scène par Denis Podalydès, dans des décors d’Éric Ruf et des costumes de Christian Lacroix, marquera le millésime 2017.
Après sept représentations à l’Opéra Comique, la production se prolongera par deux dates dans un autre lieu exceptionnel : l’Opéra royal de Versailles, les 12 et 14 janvier.