J. HAYDN « Die Sieben Letzten Worte » Hob. XX/2
Sarah Wegener, soprano
Marie Henriette Reinhold, mezzo-soprano
Robin Tritschler, ténor
David Soar, basse
Collegium Vocale Gent
Philippe Herreweghe, direction
Après Die Jahreszeiten (Les Saisons) et Die Schöpfung (La Création), données en concert et enregistrées pour Phi (Outhere) en 2013 et 2014, l’Orchestre des Champs-Elysées et le Collegium Vocale Gent closent leur cycle des grands oratorios de J. Haydn avec Die Sieben Letzten Worte unseres Erlosers am Kreuze (Les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix).
L’œuvre est certainement une des plus célèbres du compositeur, mais aussi celle dont il aura composé le plus grand nombre de versions (quatuor, piano seul, orchestre seul, orchestre, chœur et solistes). Au départ fruit d’une commande d’un chanoine de l’Eglise Santa Cueva afin d’accompagner le rituel annuel très particulier de la chapelle, tel que le décrivit Haydn à Georg August Griesinger (1769-1845), son futur biographe :
« […] les murs, fenêtres et piliers de l’église étaient tendus de noir, seule une grande lampe suspendue au centre rompait cette sainte obscurité. A midi on fermait toutes les portes, et alors commençait la musique. Après un prélude approprié, l’évêque montait en chaire, prononçait une des sept Paroles et la commentait. Après quoi il descendait de la chaire et se prosternait devant l’autel. Cet intervalle de temps était rempli par la musique. L’évêque montait en chaire et en descendait une deuxième, une troisième fois, etc. et chaque fois l’orchestre intervenait à la fin du sermon. »
Cette description éclaire, si l’on peut dire, la structure et l’atmosphère unique de ce chef d’œuvre de Haydn.