Orchestre des Champs-Elysées

Opera Comique :

Stravinsky / Ravel

I. STRAVINSKY « Pulcinella »
Camille Chopin, soprano
Abel Zamora, ténor
François Lis, basse
solistes de l'Académie de l'Opéra-Comique

M. RAVEL « L’heure espagnole »
Stéphanie d'Oustrac, Concepción
Philippe Talbot, Torquemada
Benoît Rameau, Gonzalve
Jean-Sébastien Bou, Ramiro
Nicolas Cavallier, Don Iñigo Gomez

Guillaume Gallienne, mise en scène
Clairemarie Osta, chorégraphie
Louis Langrée, direction

 

Louis Langrée, Guillaume Gallienne et Clairemarie Osta conjuguent les arts scéniques au service de ces deux chefs‑d’œuvre inspirés du XVIIIè siècle galant, dans un spectacle qui célèbre la liberté des genres et la fécondité de l’esprit comique.

Une fois n’est pas coutume, toutes les filles sont amoureuses de Polichinelle : il doit donc se débarrasser des jaloux, tout en sauvant sa propre idylle. C’est le contraire pour Concepción, épouse de l’horloger de Tolède, qui est affligée d’amants aussi décevants que son mari.

Ravel, que Stravinsky surnommait « l’horloger suisse », créa à l’Opéra‑Comique son premier opus lyrique, une comédie musicale magnifiant les paroles et la mécanique du théâtre, juste avant d’aborder sa collaboration avec les Ballets russes. C’est pour ceux‑ci qu’après‑ guerre, Stravinsky accepta de tremper son inspiration dans le théâtre bouffe de Pergolèse : créé à l’Opéra, son ballet Pulcinella inaugura la période néo-classique de sa production.

Louis Langrée et l’Orchestre des Champs-Élysées ont beaucoup exploré ensemble les chefs d’œuvres symphoniques de Ravel que sont ses concertos pour piano, la Valse, la Pavane ou encore le Boléro, mais jamais jusqu’à présent son œuvre pour la scène. Partenaires depuis dix ans maintenant dans la fosse de l’Opéra Comique, cette production fera écho à un autre chef d’œuvre lyrique français : le Pelléas et Mélisande de Debussy de 2014 qui marqua le début de leur collaboration rue Favart.

Quant au Pulcinella de Stravinsky, ballet de 1919 trop souvent interprété sous sa forme de suite pour orchestre adaptée en 1922 par le compositeur lui-même, il montre dans sa version intégrale toute sa richesse et son inventivité. Si l’œuvre (qui inaugure le style néoclassique de Stravinsky) fera son entrée au répertoire de l’orchestre, les maîtres à la source desquels elle puise son inspiration sont les mêmes que ceux qui ont nourris celle de l’Orchestre des Champs-Élysées depuis sa création.

 

Crédits photo: 
laura vinck