W.A. MOZART Symphonie n°40 en sol m K.550
W.A. MOZART Messe en ut m K. 427
Regula Mühlemann, soprano
Sophie Harmsen, alto
David Fischer, ténor
Kresimir Strazanac, basse
Collegium Vocale Gent
Philippe Herreweghe, direction
Curieux paradoxe de penser que les deux grands chefs d’œuvre de la musique chorale religieuse de Mozart, la grande Messe en ut mineur et le Requiem, ne sont achevés ni l’un ni l’autre, et qu’ils sont pourtant des accomplissements, des jalons dans l’histoire de la musique.
La Messe, peut-être plus encore que le Requiem, est très nettement marquée par la découverte par Mozart de l’œuvre de Bach, peu avant sa composition. Pour chœur, orchestre et quatre solistes, son effectif est en tous points semblable aux modèles de l’époque baroque. La géniale inspiration mélodique mozartienne des airs pour une ou deux sopranos (pas de mezzo dans ce quatuor de solistes) alliée à une grande maîtrise du contrepoint dessine un édifice d’un équilibre parfait entre une profonde émotion à hauteur humaine et une cathédrale sonore d’une inébranlable ferveur.
Pas étonnant, au vu du parcours de Philippe Herreweghe dans la musique vocale religieuse, celle de Bach en tête, que cette Messe en ut mineur ait très tôt figuré au répertoire de l’Orchestre des Champs-Élysées, et fut gravé en année pour Harmonia Mundi, devenant rapidement une des versions de référence de la discographie.
Également enregistrée par l’Orchestre des Champs-Élysées, cette fois pour le label Phi, la célèbre symphonie en sol mineur, fiévreuse et traversée d’émotions terriblement humaines, formera le contrepoint profane auquel cette merveilleuse Messe en ut apportera le Salut.