Orchestre des Champs-Elysées

Un break à Mozart 1.1

W. A. MOZART « Don Giovanni » Ouverture (transcr. J. Küffner)
W. A. MOZART Quintette à cordes K. 515 en ut Majeur | 3. Andante
W. A. MOZART Quatuor à cordes K. 421 en ré mineur | 4. Allegro ma non troppo
W. A. MOZART « Don Giovanni » mort de Don Giovanni (transcr. J. Küffner)
W. A. MOZART Requiem en ré mineur | extraits (transcr. P. Lichtenthal)

musiciens de l'Orchestre des Champs-Elysées
danseurs du CCN de La Rochelle - Compagnie Accrorap - Kader Attou

coproduction La Coursive / Les Gémeaux / CCN La Rochelle / Orchestre des Champs-Elysées

Le projet est né d’un désir partagé : faire dialoguer, à partir de la rencontre du Centre Chorégraphique National de La Rochelle et de l’Orchestre des Champs-Elysées, deux univers artistiques fortement marqués, pour écrire à quatre mains une partition originale entre danse d’aujourd’hui et musique des Lumières.
Aux dix danseurs hip-hop réunis par le chorégraphe Kader Attou, directeur du Centre Chorégraphique National, répondent sur scène dix instrumentistes de l’Orchestre, tour à tour quatuor, quintette, ou ensemble de cordes.

Un Break à Mozart 1.1 chemine à travers une oeuvre directrice : le Requiem, chef d’oeuvre inachevé du compositeur transcrit pour cordes par Lichtenthal dès le début du XIXème.
Dépouillée du texte latin de la messe, cette version instrumentale du Requiem, présentée sous forme d’extraits, forme l’ossature du spectacle. Elle est le théâtre d’un jeu de résonances musicales et chorégraphiques nourries des univers de deux compagnies, pour une rencontre inédite et prometteuse.
Faire dialoguer la musique de Mozart et la danse contemporaine hip-hop, telle était l’intuition originelle de ce spectacle conçu pour fêter les Nuits Romanes.
Il fallait pour cela imaginer une partition originale inouïe. Au fil du travail avec Kader Attou s’est imposée la nécessité de construire une dramaturgie musicale autour de deux chefs d’oeuvres traversés par la même force vitale, Don Giovanni et le Requiem, restitués ici dans des transcriptions pour cordes réalisées dès le tournant du XIXème siècle.

Cet imposant diptyque mozartien est fait du même bois, s’ouvre et se referme dans la lumière tragique d’une même tonalité : ré mineur. La voix humaine, qu’elle soit soliste ou chorale, s’y efface derrière l’instrument, laissant librement la musique s’incarner sur scène dans le miroir de la danse.
Cheminant entre théâtre et musique pure, chaque pièce de Mozart y apparaît plus que jamais comme « une musique en soi pour faire danser la vie » (F. Nietzsche).

Crédits photo: 
Sylvain Giles