Orchestre des Champs-Elysées

Korean Tour

W.A. MOZART Concerto pour piano n°9 en mi b M K. 271 « Jeunehomme » (03 et 05 juin)
H. J. RIGEL Symphonie n°10 en ré m op. 21 n°2 (03 et 05 juin)
W.A. MOZART Symphonie n°35 en ré M K. 385 « Haffner » (03 et 05 juin)

J. HAYDN Symphonie n°85 en si b M « La Reine » (04 juin)
W. A. MOZART « Ah lo previdi ! » air de concert K. 272 (04 juin)
W. A. MOZART Symphonie n°31 en ré M K. 297 « Paris » (04 juin)
W. A. MOZART « Deh vieni non tardar » extrait des « Noces de Figaro » K. 492 (04 juin)
W. A. MOZART « Bella mia fiamma » K. 528 (04 juin)

Eric Le Sage, piano
Sumi Hwang, soprano
Alessandro Moccia, violon et direction

Nouvelle aventure coréenne en juin pour l’Orchestre de Champs-Elysées. En résidence à Tongyeong, puis à Gwangju, l’orchestre consolide ici un peu plus ses liens avec l’Asie.
Depuis la grande tournée Mozart qui l’avait conduit, en 2013, de la Corée au Vietnam, en passant par le Japon et l’Indonésie, l’Académie « LabElysées International » développée avec le Conservatory of Music de Singapour (YSTCM) est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable tant pour les étudiants du Conservatoire que pour les musiciens de l’OCE, qui leur transmettent pratiques et connaissances. En mai 2017, c’est la Chine, et Shangaï en particulier, qui accueillera l’OCE pour une intégrale des symphonies de Beethoven.

Pour l’heure, la résidence de l’orchestre dans ces deux villes de Corée s’articule autour de deux programmes représentant chacun un instantané de la vie musicale parisienne de la deuxième moitiée du XVIII ème siècle. Paris, vue à travers le prisme des deux grandes figures emblématiques du classicisme viennois que sont Haydn et Mozart, se révèle déjà une capitale culturelle européenne où se croise « Lumières » et « Aufklärung ».
Ce diptyque met en regard les deux piliers musicaux sur lesquels reposait la vie musicale d’alors : la musique d’opéra (ici un florilège d’airs de concert par la jeune soprano Sumi Hwang, lauréate du Concours Reine Elisabeth) et la musique symphonique, présentée notamment dans la saison du Concert Spirituel (ici deux symphonies « parisiennes » de Haydn et Mozart et un concerto commandité par un artiste français).

Le concerto pour piano n°9 « Jeunehomme », « premier chef d’œuvre indubitable du style classique » selon les mots de Charles Rosen, sera pour l’orchestre l’occasion d’une première rencontre avec le pianiste français Eric Le Sage. Outre la discographie exceptionnelle de ce dernier consacrée à Schumann, Fauré ou Poulenc, Eric Le Sage joue régulièrement la musique des périodes classiques et préromantiques. Peu de Mozart au disque, assez cependant (citons ici le quintette K.452 en mi bémol M enregistré pour Warner avec la fine fleur des instrumentistes à vent français) pour admirer chez Eric Le Sage toutes les qualités indispensables dans ce répertoire, louées d’ailleurs dans un article du Times : « subtilité dans la sonorité, intelligence et poésie, sens de la structure ». L’intéressé confiait récemment : « Le concerto est un challenge que j'adore affronter quand une vrai relation peut se nouer avec le chef et l'orchestre, […] la musique de chambre [est ce qui m’est] le plus agréable, le plus dans ma nature ». Proximité avec l’orchestre et esprit chambriste : cette nouvelle rencontre s’annonce passionnante.

Répétitions publiques et concerts scolaires permettront aux musiciens de présenter la spécificité de notre approche dans l’interprétation de ces œuvres. C’est aujourd’hui un des enjeux importants de l’orchestre : montrer comment toute la démarche entreprise par le courant « baroque » invite aujourd’hui à une relecture du grand répertoire « classique », dans un pays où la tradition symphonique est fortement héritée des grandes formations modernes anglo-saxonnes.

Crédits photo: 
123RF/ Woojin Kim