Orchestre des Champs-Elysées

Bach Heritage

J. S. BACH L’ Art de la Fugue (extraits)
W. A. MOZART Concerto pour piano n°24 en ut mineur K. 491
L. v. BEETHOVEN Symphonie n°3 en mi b Majeur op. 55 « Héroïque »

Kristian Bezuidenhout, piano
Philippe Herreweghe, direction

 

Mettre l’oeuvre de Bach en perspective avec les compositeurs qui lui ont succédés en tissant, au fil des programmations, un réseau de résonances à travers l’Histoire de la Musique : telle est la gageure du festival « Bach Heritage ».
Comment mieux fêter le 70ème anniversaire de Philippe Herreweghe qu’à travers le programme Bach-Mozart-Beethoven de cette édition 2017, reflet de sa trajectoire artistique, depuis la création du Collegium Vocale dans les années 70 et le travail immense autour de l’oeuvre de Bach, jusqu’à cette année 2017, aboutissement d’une vaste intégrale Beethoven sur trois ans avec l’Orchestre des Champs-Elysées.

« Die Kunst der Fuge » BWV 1080 (l’Art de la Fugue), sommet de l’art du contrepoint, est une oeuvre à part. Moins contextuelle que toute autre, elle n’est « attachée » à aucun instrumentarium particulier. Elle fait figure d’oeuvre originelle, de matrice. Quelles que soient les circonstances qui l’ont laissée inachevée, elle représente moins la fin de l’oeuvre de Bach qu’une porte ouverte vers l’au-delà spirituel.

On sait le choc que fut la découverte par Mozart, au début des années 1780, de l’oeuvre de Bach. La plupart de ses oeuvres postérieures, parmi lesquels le Concerto en ut mineur K. 491, en portent l’empreinte, notamment dans le contrepoint de son finale à variations. Il sera ici interprété par le pianofortiste Kristian Bezuidenhout, avec lequel l’orchestre s’apprête à collaborer à de nombreuses reprises lors des prochaines saisons, notamment avec la Fantaisie Chorale de Beethoven.

Si novatrice et révolutionnaire soit-elle, La Troisième Symphonie « Eroica », qui complètera ce programme, porte elle aussi indéniablement la marque de l’héritage de Bach, en particulier dans la fugue de la marche funèbre.

Eclairer l’art de Mozart, Beethoven, et de leurs successeurs, à travers cette filiation donne tout son sens aux approches communes de l’interprétation de Philippe Herreweghe et de l’Orchestre des Champs-Elysées.
 

Crédits photo: 
Sylvain Giles