Sous la direction de Philippe Herreweghe, la symphonie de Schubert fait la part belle aux instruments à vent et aux cuivres : leur expressivité et la ligne mélodique, tenues sans être trop accentuées, font ressortir la douce mélancolie de l’œuvre. Avec de surcroît un motif mélodique tout en tension et rendu délicatement par les violons. Partition étrange et dont la sérénité du début est progressivement obscurcie par de brefs éclats de doute et de pensées sombres qui disparaissent aussitôt ; le chef d’orchestre belge parvient à en extraire toute la délicatesse, et privilégie l’atmosphère mélancolique qui la caractérise.