Orchestre des Champs-Elysées

Il y a d’abord le geste. Herreweghe capture le son. Poings fermés, il en fait vibrer l’électricité. Le corps, lui, suit les mouvements et les insuffle. Ensuite il y a le son. Travaillés depuis près d’un quart de siècle sur instruments d’époque, la couleur ambrée des «Champs Elysées», son élan, sa finesse et sa force puisent aux sources des matériaux nobles et originels. Boyau pour les cordes, bois pour la petite harmonie, cors naturels et autres spécificités instrumentales sur un jeu sans vibrato et franchement timbré: tout irise en douceur et en profondeur la palette musicale. Et ouvre sans limites le spectre des teintes.

Le TempsVendredi, 4 décembre, 2015

Sylvie Bonier "Beethoven, l'ivresse du temps"

A l’occasion du concert « Beethoven Projekt #1 » au Victoria Hall de Genève